Département d’État des États-Unis
Le 3 juin 2019
Déclaration du secrétaire d’Etat Michael R. Pompeo
Ce 4 juin, nous rendons hommage au mouvement de protestation héroïque du peuple chinois qui a pris fin le 4 juin 1989, lorsque la direction du parti communiste chinois a envoyé des chars d’assaut sur la place Tiananmen pour réprimer violemment des manifestations pacifiques appelant à la démocratie, au respect des droits humains et à mettre fin à une corruption endémique. Les centaines de milliers de manifestants qui se sont rassemblés à Beijing et dans d’autres villes de toute la Chine ont terriblement souffert en quête d’un avenir meilleur pour leur pays. Le nombre de morts est encore inconnu. Nous partageons la profonde douleur des familles qui pleurent toujours leurs êtres chers, en particulier les courageuses Mères de Tiananmen, qui n’ont jamais cessé de demander des comptes, en dépit des risques importants auxquels elles s’exposaient. Les événements d’il y a trente ans interpellent encore notre conscience et celle des peuples épris de liberté du monde entier.
Pendant des dizaines d’années par la suite, les États-Unis ont espéré que l’intégration de la Chine dans le système international déboucherait sur une société plus ouverte et plus tolérante. Ces espoirs ont été anéantis. Le parti unique au pouvoir en Chine ne tolère aucune dissidence et se rend coupable d’atteintes aux droits de l’homme à chaque fois qu’il y a intérêt. Aujourd’hui, les citoyens chinois sont victimes d’une nouvelle vague de violence, en particulier dans le Xinjiang, où la direction du parti communiste s’efforce méthodiquement d’étouffer la culture ouïgour et de faire disparaître la religion musulmane notamment par la détention de plus d’un million de membres de minorités musulmanes. Alors même que le parti met en place un État espion puissant, les citoyens chinois ordinaires continuent à essayer d’exercer leurs droits humains, d’organiser des syndicats indépendants, d’obtenir justice devant le système judiciaire et simplement d’exprimer leurs points de vue, ce qui leur vaut souvent de faire l’objet de représailles, de peines de prison et même d’être soumis à la torture.
Nous saluons les héros du peuple chinois qui ont bravement fait entendre leur voix sur la place Tiananmen il y a trente ans pour revendiquer leurs droits. Leur courage exemplaire a inspiré les générations futures qui ont appelé à la liberté et à la démocratie dans le monde entier, à commencer par la chute du mur de Berlin et la fin du communisme en Europe de l’Est dans les mois qui ont suivi.
Nous exhortons le gouvernement chinois à communiquer un bilan public complet des personnes tuées ou disparues afin de rendre justice aux nombreuses victimes de ce sombre chapitre de l’histoire. Cette démarche signalerait que le parti communiste entend respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Nous appelons la Chine à libérer toutes les personnes détenues pour avoir voulu exercer ces droits et libertés, à mettre fin au recours à la détention arbitraire et à revenir sur les politiques contre-productives qui assimilent terrorisme et expression religieuse et politique. La constitution de la Chine stipule que le pouvoir appartient au peuple. L’histoire a montré que les nations sont plus fortes lorsque leurs gouvernements sont à l’écoute de leurs citoyens, respectent l’état de droit et les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
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Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.