Allocution de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique Son Excellence Paul A. Folmsbee

  • Monsieur le Ministre des Collectivités Territoriales;
  • Monsieur le Ministre du Développement Local;
  • Madame le Gouverneur du District de Bamako;
  • Monsieur le Maire du District de Bamako;
  • Mesdames et Messieurs les élus communaux des six communes du District de Bamako;
  • Monsieur le Directeur général de l’Agence de Développement Régional de Bamako;
  • Mesdames et Messieurs Honorables invités et membres de la presse,

Aw ni Sogoma!

C’est un plaisir d’être avec vous, aujourd’hui, pour discuter de la décentralisation des ressources financières en vue d’améliorer la mise en œuvre de nos activités avec les Agences Régionales de Développement de Bamako.

Depuis 2016, le gouvernement américain a investi vingt-trois (23) millions de dollars américains pour soutenir les efforts du gouvernement du Mali dans sa quête de décentraliser les ressources en faveur des collectivités régionales afin qu’elles puissent fournir de meilleurs services à tous les maliens à travers le pays. Pourquoi cela est-il si important ?

Les Etats Unis et ses partenaires continuent à mettre l’accent sur les politiques en matière de décentralisation et de régionalisation au Mali car donner plus d’autonomie aux collectivités locales dans le but d’avoir plus de contrôle sur les ressources leur permet de prendre des décisions pour protéger et répondre aux besoins de leurs concitoyens.

L’infrastructure, les services sociaux ainsi que la flexibilité permettent à toutes les régions de fournir la protection et l’anticipation nécessaires pour la survie et la sécurité pour renforcer l’économie. La décentralisation des ressources et le renforcement des capacités pour gérer les processus, engageant à la fois Bamako et les régions, permettent de fournir des ressources pour financer les services de base au niveau régional; ce qui, en retour, permet à chacun de contribuer à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et de créer la stabilité.

Notre rencontre d’aujourd’hui est le couronnement de l’appui de l’USAID en faveur de l’ADR afin qu’elle puisse fournir une assistance technique aux collectivités locales du District de Bamako. L’événement d’aujourd’hui est donc une opportunité pour vous tous de partager vos priorités de développement avec nous, les donateurs; mais aussi de nous aider à comprendre comment nous pourrions, en synergie, vous aider à réaliser des résultats concrets et de ce fait mettre en œuvre et de manière efficace vos Plans de Développement Social, Economique, et Culturel (PDSEC).

Nous discutons d’outils  de planification indispensables pour les collectivités territoriales pour pouvoir répondre aux besoins les plus élémentaires et d’une importance capitale que le gouvernement doit fournir aux communautés. Il s’agit, entre autres: du curage des caniveaux, de la gestion des eaux de pluie, de la construction d’infrastructures scolaires, de l’amélioration des infrastructures sanitaires, de la création d’emplois et de l’offre de formations pour les jeunes et les femmes.  L’eau potable, l’électricité et les emplois ne sont aucunement facultatifs pour un Mali sécurisé. Au contraire, ils demeurent une exigence urgente; et il est de notre devoir d’assurer l’autonomisation des collectivités locales afin qu’elles aient les ressources nécessaires pour y répondre.

Ceci contribuera à construire un avenir plus sûr et plus prospère pour tout un chacun dans ce beau pays.

Nous tenons à féliciter l’Agence de Développement Régionale de Bamako ainsi que tous les donateurs pour avoir réuni tous les maires des six communes du District de Bamako et d’autres acteurs pour cet échange. Votre initiative illustre bien cet adage Bambara : Kono kulu jèlen de bè bi fô (l’union fait la force).

Nous encourageons toutes les six communes à impliquer les hommes, les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation de leurs actions de développement. Nous pensons que les activités prévues dans chacun des Plans de Développement Social, Economique, et Culturel sont réalisables. Ceci est la clé pour accroître la participation, assurer la transparence, la réactivité et la redevabilité afin de parvenir à une gouvernance locale efficace.

Enfin, j’exhorte le gouvernement du Mali à transférer davantage de ressources, notamment pour financer les services au niveau régional et contribuer à l’avancement des politiques de décentralisation et de régionalisation ainsi que de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale au Mali. Nous espérons que les collectivités locales sauront gérer ces ressources transférées de manière transparente afin de pouvoir répondre au mieux aux besoins des communautés locales.

Je vous remercie !

Awou ni ché!