DÉPARTEMENT D’ÉTAT DES ETATS-UNIS
Bureau du porte-parole
_______________________________________
DÉCLARATION DE MARK TONER, PORTE-PAROLE ADJOINT
27 septembre 2016
Arrêt de la CPI dans l’Affaire de Destruction de Biens Culturels au Mali
Les États-Unis saluent le verdict de la Cour Pénale Internationale (CPI) dans l’affaire contre Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un membre du groupe extrémiste islamiste Ansar al-Dine. Al Faqi, qui a été transféré à la CPI en 2015 par les autorités nigériennes et a plaidé coupable aux accusations de crimes de guerre liés à la destruction de sanctuaires et mausolées musulmans à Tombouctou, a été condamné à 9 ans d’emprisonnement.
Comme nous l’avons vu au Mali et dans d’autres contextes, la destruction des biens et des monuments culturels peut être utilisé comme un outil pour terroriser, effacer l’histoire, et éradiquer l’identité des communautés. Ce sont des agressions non seulement contre un pays et son peuple, mais aussi contre le patrimoine culturel commun de l’humanité, et les responsables de ces actes doivent répondre de leurs forfaits devant la justice. Le Secrétaire Kerry a souligné que de tels actes « constituent une tragédie pour tous les peuples civilisés, et le monde civilisé doit prendre position. » La condamnation d’Al Faqi s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux et internationaux plus larges visant à protéger les biens culturels, et il envoie un message important aux auteurs de tels crimes que l’impunité ne prévaudra pas.
Les États-Unis appuient les efforts déployés par la CPI et les autorités maliennes pour assurer la justice pour ces crimes graves commis au Mali. Nous félicitons le Mali pour sa coopération avec la CPI dans cette affaire et nous encourageons la poursuite des efforts nationaux et internationaux pour traduire en justice les hauts dirigeants extrémistes qui ont dirigé la campagne pour terroriser le nord du Mali et détruire des symboles de sa riche histoire de tolérance et de son pluralisme culturel.