David Hale, sous-secrétaire d’État chargé des Affaires politiques

Allocution du sous-secrétaire d’État chargé des Affaires politiques David Hale lors de la conférence ministérielle de la Coalition internationale pour le Sahel
Département d’État des États-Unis

Le 19 mars 2021
Allocution

Permettez-moi tout d’abord de me joindre aux autres personnes qui ont exprimé leurs condoléances pour les pertes humaines causées par les récents attentats horribles au Mali et au Niger.

Le secrétaire Blinken est en Alaska. Il regrette de ne pouvoir se joindre à vous aujourd’hui et vous adresse ses meilleurs sentiments.

Comme l’a déclaré le secrétaire Blinken lors du sommet du G5 Sahel en février, l’Amérique est un partenaire de la région du Sahel. Nous sommes ici pour travailler avec vous afin d’apporter la sécurité, la stabilité et une bonne gouvernance aux populations du Sahel. Nous soutenons la Coalition et sa feuille de route, qui renforcera la réponse internationale en soutien à vos actions.

Il est regrettable que l’instabilité se soit accrue au Sahel en dépit de notre collaboration fructueuse pour désorganiser les réseaux terroristes. Le nombre de personnes déplacées dans le Sahel central est désormais 11 fois plus important qu’il y a deux ans. Le nombre de personnes souffrant de la faim a triplé l’année dernière.

Nous savons qu’une aide supplémentaire est nécessaire. L’Amérique est l’un des plus grands donateurs pour le développement, la sécurité et l’aide humanitaire au Sahel, et j’annonce aujourd’hui que nous allons fournir plus de 80 millions de dollars d’aide humanitaire supplémentaire.

Alors que nous nous efforçons d’atténuer les souffrances, nous nous engageons à nouveau à soutenir nos partenaires africains dans leurs actions visant à s’attaquer non seulement aux souffrances, mais aussi aux moteurs des conflits.

Les populations rurales recherchent l’espoir qui accompagne les opportunités économiques. Les opportunités économiques, ainsi que les services de base tels que la résolution des conflits et la justice locale, peuvent contribuer à contrer la tentation de rejoindre des groupes terroristes et à prévenir les conflits intercommunautaires.

Les groupes marginalisés devraient avoir un intérêt dans leur gouvernement. Les populations de toute la région, notamment celles qui sont éloignées des sièges du pouvoir national, cherchent à s’exprimer sur la manière dont elles sont gouvernées.

Et les gouvernements devraient protéger leurs populations. Lorsque les forces de sécurité violent les droits de l’homme et se prêtent à des abus, les gouvernements devraient demander des comptes aux responsables.

La stabilité du Mali est essentielle pour l’ensemble de la région. Elle devrait rester au centre de notre attention. Nous saluons l’engagement du gouvernement de transition en faveur des réformes nécessaires de longue date en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption et de sécurité. Toutefois, nous pensons que la mise en œuvre de ces réformes devrait commencer dès maintenant et être confiée à un gouvernement représentatif et démocratiquement élu d’ici avril 2022, comme en a convenu le gouvernement de transition.

Nous sommes fermement convaincus, comme l’a prouvé l’histoire, que les démocraties fortes sont plus stables, plus ouvertes, plus attachées aux droits de l’homme, moins sujettes aux conflits et plus propices à la croissance économique que les formes de gouvernance non démocratiques.

Nous nous réjouissons de continuer à travailler avec nos partenaires africains et européens pour aider à créer une région du Sahel plus prospère et plus stable.

Je vous remercie.

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.