Déclaration conjointe sur la Syrie

Les dirigeants et les représentants de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Italie, du Japon, de la République de Corée, de l’Arabie saoudite, de l’Espagne, de la Turquie, du Royaume uni et des États-Unis ont signé la déclaration ci-dessous, en marge du Sommet des dirigeants du Groupe des 20 (G20), à Saint-Pétersbourg, en Russie.

La norme internationale contre l’utilisation des armes chimiques est immuable et universelle. L’utilisation des armes chimiques à un endroit réduit la sécurité des populations partout. En l’absence de réponse, le risque d’un plus grand usage et de la prolifération de ces armes augmente.

Nous condamnons dans les termes les plus forts, l’attaque chimique horrible dans la banlieue de Damas le 21 août et qui a provoqué la mort d’un si grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants.  À l’évidence, le gouvernement syrien est responsable de cette attaque qui relève du mode d’utilisation des armes chimiques par le régime.

Nous appelons à une réponse internationale forte pour cette grave violation des règles et de la conscience mondiales en vue d’envoyer un message clair qu’une telle atrocité ne peut être répétée. Ceux qui ont perpétré ces crimes doivent en répondre.

Les signataires ont de manière cohérente soutenu une résolution forte du Conseil de sécurité, au vu de ses responsabilités relatives à la conduite d’une réponse internationale, mais reconnaissent que le Conseil de sécurité demeure paralysé comme il l’est depuis deux ans et demi.  Le monde ne peut attendre des processus ratés interminables qui ne peuvent causer qu’une plus grande souffrance en Syrie et une plus grande instabilité régionale.   Nous soutenons les efforts entrepris par les États-Unis et les autres pays en vue de renforcer l’interdiction de l’utilisation des armes chimiques.

Nous nous engageons à soutenir des efforts internationaux durables, y compris au travers des Nations unies, en vue de relever le défi de sécurité permanent que constituent les stocks d’armes chimiques de la Syrie.  Les signataires ont également invité la mission d’enquête onusienne à publié ses résultats le plutôt possible, et le Conseil de sécurité à agir en conséquence.

Nous condamnons dans les termes les plus forts toutes les violations des droits de l’homme commises par toutes les parties en Syrie.  Plus de 100.000 personnes sont mortes dans ce conflit, plus de deux millions autres sont devenus des réfugiés et cinq millions environ sont des déplacés internes.  Reconnaissant qu’il n’existe aucune solution militaire au conflit syrien, nous réaffirmons notre engagement à rechercher une solution politique et pacifique au travers de la mise en œuvre complète des dispositions du communiqué de Genève 2012.  Nous sommes engagés en faveur d’une solution politique qui conduirait à une Syrie unie, inclusive et démocratique.

Nous avons généreusement contribué en réponse aux derniers appels des Nations unies et du Comité international de la Croix rouge à l’assistance humanitaire et nous continuerons à fournir notre soutien pour satisfaire les besoins humanitaires grandissants en Syrie et leur impact sur les pays de la région. Nous nous félicitons pour les contributions annoncées lors de la réunion des pays donateurs en marge du sommet du G20.  Nous invitons toutes les parties à permettre aux acteurs humanitaires un accès sécurisé et libre vers  ceux qui sont dans le besoin.

Les signataires européens continueront à se concerter pour promouvoir une position européenne commune.